Commençons par définir ce qu’est la compassion. Selon Paul Gilbert, professeur de psychologie clinique au Royaume-Uni, la compassion est « une sensibilité à sa propre souffrance et à celle des autres avec un engagement profond à essayer de la soulager et de la prévenir ». L’autocompassion est donc une façon de prendre soin de soi, comme une mère prendrait soin de son enfant.

Nous avons pu aborder précédemment le pouvoir de nos pensées sur la façon dont nous percevons le monde, si nous décidions de prendre soin de Soi, nous changerions la relation que nous entretenons avec nous-même. Nous apprendrions à nous aimer…

C’est en prenant conscience qu’on ne peut pas servir d’eau quand notre cruche est vide que l’on comprend qu’il n’est pas “égoïste” de commencer par prendre soin de soi pour prendre soin de l’Autre. Et plus nous prenons soin de Soi, plus l’aide que nous apportons à l’Autre sera de qualité.

Et le chemin que nous avons à parcourir est très long car nous avons appris à faire passer les besoins des autres avant les nôtres, quitte à nous mettre en difficulté, pour ne pas être jugée, ne pas être exclue, pour être aimée en réalité !

Et pour en rajouter une couche (comme si cela n’était pas suffisant), si nous faisons mal quelque chose, nous ruminons, nous nous jugeons sans plus finir. Don Miguel Ruiz, dans ses 4 accords toltèques, l’exprime bien : le pire des juges, c’est Nous ! Personne ne nous maltraitera plus que nous le faisons. Nous sommes beaucoup plus indulgentes face aux erreurs des autres que face aux nôtres… C’est pour cette raison qu’il est très important d’être vigilante quant à la façon dont nous nous parlons. Préférez le « je me sens bête » au « je suis bête ».

Soyez bienveillante avec vous-même : rappelez-vous que « même si ce n’est pas parfait, je fais de mon mieux » et à la place de culpabiliser ou de ruminer pendant des heures, dites-vous que « je ferai mieux la prochaine fois ». Cet exercice est d’autant plus difficile si vos parents ne valorisaient pas vos efforts quand vous étiez plus jeunes.

Car ce juge qui est si dur n’est en réalité que la somme des injonctions entendues durant votre enfance. Transformez votre peur de ne pas être aimée par un amour absolu et inconditionnel en… VOUS !

À suivre : Prenons un temps pour Soi (audio)